« L’homme qui s’envola » est un roman écrit
par Antoine Bello et parut aux éditions Gallimard.
Résumé :
Walker a tout pour être heureux. Il dirige une florissante
entreprise au Nouveau-Mexique et sa femme, la riche et belle Sarah, lui a donné
trois magnifiques enfants. Et pourtant, il ne supporte plus sa vie. Entre sa
famille, son entreprise et les contraintes de toutes sortes, son temps lui
échappe. Une seule solution : la fuite. Walker va mettre en scène sa mort de
façon à ne pas peiner inutilement les siens.
Malheureusement pour lui, Nick Shepherd, redoutable
détective spécialisé dans les disparitions, s’empare de son affaire et se forge
la conviction que Walker est encore vivant. S’engage entre les deux hommes une
fascinante course-poursuite sur le territoire des États-Unis. En jeu : la
liberté, une certaine conception de l’honneur et l’amour de Sarah.
L’homme qui s’envola, balayé par le grand souffle de
l’aventure, est aussi un récit pénétrant sur la fragilité des réussites
humaines.
« J’éteins mon ordinateur. Une culpabilité abominable m’envahit,
doublée d’une aversion sans limite pour le salaud que je suis. Je m’allonge et
je chiale, en pensant que Joey ou Sarah en font peut-être autant au même
moment. »
Ce livre a été une vraie claque pour moi. Avant d’être l’homme
qui s’envola, John Walker est un patron respecté, un mari aimé et un père de
famille aimant. Mais voilà, tout ça ne lui suffit plus. Walker se sent
prisonnier dans sa vie. Il a l’impression que son entourage prend les décisions
à sa place, et bien qu’il les aime plus que tout, il n’a plus le temps pour lui
et donc plus de liberté. Or la liberté, c’est la seule chose qui peux le rendre
heureux. Alors Walker fait un choix radical : disparaître de la vie de tous
ceux qu’il connait et chérit en mettant en scène sa mort. Il le dit lui-même :
c’est une question de vie ou de mort. Il simule son décès dans un accident d’avion
et laisse derrière lui sa femme, Sarah, et ses trois enfants, Andy, Jess et Joey.
Malheureusement, le détecteur privé d’élite, ou encore Skip tracer, Nick Shepherd, est persuadé que sa mort est fausse et part
à ses trousses.
Tout au long du roman, nous suivons les points de vu de
Walker, Nick et Sarah. Ce qui était le plus intéressant c’était de découvrir la
psychologie de chacun des personnages. En effet, à aucun moment je n’ai réussi
à prendre position pour Walker ou Sarah dans la situation dans laquelle ils se
sont retrouvés. L’auteur a construit son histoire de telle manière à ce qu’on
comprenne les raisons de l’abandon de John, voir à ce qu’on soit d’accord avec
lui, mais égalem
ent à ce qu’on soutienne entièrement Sarah. De même dans la
course poursuite entre Shepherd et Walker. Antoine Bello nous accroche
entièrement à la chasse qui se déroule sur plusieurs chapitres sans que le
lecteur n’arrive à prendre position pour l’un ou l’autre. Le ressenti en est
très contradictoire puisqu’à la fois j’espérais que Walker arrive à être libre
tout en souhaitant qu’il se fasse attraper pour répondre de ses actes.
Malgré des premiers chapitres à cause desquels j’ai eu du mal
à commencer dû au langage parfois trop technique utilisé, je m’y suis vite
habitué puis nous le quittons rapidement pour rentrer dans le côté plus psychologique
ainsi que dans le cœur de l’action. J’ai aussi noté un grand nombre de
référence et quelque critique subtile qui m’ont fait sourire.
Ici, l’auteur pointe du doigt la futilité et la fragilité de
ce que l’ont construit dans notre vie, tout en questionnant les limites du bonheur
individuel et ce que l’on est prêt à faire pour y parvenir.
Je vous conseille de le lire ! Bonne lecture !
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