Wednesday 20 June 2018

"Ceux qui restent" de Marie Laberge

« Ceux qui restent » est un roman de Marie Laberge.


Résumé
Combien de personnes sont affectés, frappés de chagrin, quand quelqu'un se suicide ? Combien de blessures sont infligées à ceux qui restent ? Personne n’en sort indemne.
Charlène, Vincent, Mélanie, Stéphane, Muguette, Blanche,… Tous brisés, suite à la mort soudaine de Sylvain. Chacun réagit à sa manière. Chacun bataille du mieux qu’il peut avec ce qu’il a.  La violence de l'acte suicidaire marquera pour toujours leurs vies. Mais la vie est forte, très forte.
“Je m’en veux quand même, parce que je voudrais tant que l’amour que j’éprouvais ait fait une différence.”
Mon avis
Je commence par le côté négatif de ma lecture. Ce qui m’a dérangé dans ce livre est le changement de point de vue des caractères. Je m’explique : l’histoire est racontée en français québécois, l’auteur l’étant elle-même. Cependant, la complexité du langage, du vocabulaire et des expressions locales variait énormément en fonction des chapitres et des personnages. Ce petit détail m’a fait tiquer plus d’une fois car certains passages ont été plus difficiles à comprendre que d’autres.  
Le sujet principal de « Ceux qui restent » est le suicide. A l’inverse des livres de ce genre, on ne se concentre pas réellement sur Sylvain, la victime, mais plutôt sur son entourage et la manière dont ils ont géré leur deuil puis leur vie suite à cela. Les personnages nous transportent dans un ouragan d’émotions. Au fil des pages, nous sommes les témoins de leur peine, leur colère, leur culpabilité, leur espoir, …
J’ai adoré découvrir Vincent, le père de Sylvain. Son point de vue était intense car c’est celui qui a été le plus affecté par la perte de son fils. Tout au long du roman, il est en quête de vérité sur le suicide de Sylvain, mais également sur lui-même et le sens de la vie.
A travers ces personnages, Marie Laberge explore et dépeint la complexité de l’âme humaine, en plus d’aborder subtilement des sujets tels que la prostitution chez l’homme, la maladie et les relations humaines.
L’originalité de cette histoire est également la façon dont sont approchés les questions survenant après le suicide d’un proche. Pourquoi l’a-t-il fait ? Cette question hante pendant très longtemps. Ici, cette réponse, personne ne la connaît. Ni le lecteur, ni les narrateurs eux-mêmes. Le message de ce roman est qu’il est nécessaire de vivre avec. Le chemin est sombre et plus ou moins long en fonction de chacun mais Marie Laberge apprend qu’il y a toujours une porte de sortie, peu importe le temps qu’on prend à la trouver.

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